La galette des rois est traditionnellement célébrée douze jours après Noël, le jour de l’Epiphanie. Elle peut cependant être dégustée en famille, ou entre amis, tout au long du mois de janvier.

Les origines de la galette des rois

En Antiquité, un homme était tiré au sort lors des fêtes romaines appelées « Saturnales ».

À l’époque, les romains se servaient de la fève cachée dans la galette pour élire un esclave en « roi du jour ». 

La personne élue avait le privilège de voir ses désirs exaucés tout au long de la journée.

Cette tradition s’est perpétuée tout au long du Moyen Âge. Par exemple, au XIVe siècle, le duc Louis II de Bourbon, a fait roi un jeune garçon pauvre et l’a fait se vêtir d’habits royaux. Le garçon avait également à sa disposition plusieurs officiers pour combler la moindre de ses envies le temps de cette journée spéciale.

Les monarques des temps modernes (notamment Louis XIV) ont également vu la galette des rois s’inviter à leur table. Toute la haute noblesse était alors réunie autour de tablées élisant chacune leur roi.

Originellement païenne, cette fête a rapidement été adoptée par les chrétiens. Ces derniers célébraient les rois mages et leur visite à l’enfant Jésus, mais aussi le renouveau et la renaissance.

Les traditions de la galette des rois

La tradition veut que la galette des rois soit coupée en autant de parts qu’il y a de convives, plus une ! En effet, cette part était anciennement réservée au premier pauvre qui se présenterait à la porte du foyer.

Pour être certains que la distribution des parts soit faite au hasard, il était de coutume que le plus jeune de la tablée se cache sous celle-ci et décide de la répartition des parts en énonçant le nom des convives.

Si aujourd’hui la fève cachée dans la galette est une petite figurine en porcelaine, autrefois, il s’agissait d’une véritable fève. Le légume était très populaire en Europe et symbolisait la vie, la fécondité et la renaissance. La fève a été troquée contre la porcelaine actuelle à partir du XIXe siècle.

Pourquoi mange-t-on une galette des rois en janvier ?

Les Saturnales se déroulaient traditionnellement entre la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier, célébrant ainsi le solstice d’hiver. Avec le temps, fêter les rois est devenu une tradition ancrée dans les mœurs et la période d’origine est restée.

À la suite de l’appropriation de l’évènement par les chrétiens, la date de célébration de l’Epiphanie a été fixée au douzième jour après Noël et la naissance de Jésus Christ.

Cette année, l’Epiphanie doit se tenir le vendredi 6 janvier. Cette date étant un jour de semaine, une réforme permet de fêter les rois le deuxième dimanche après Noël, soit le dimanche 8 janvier.

Les variantes de la galette des rois

En France, il existe plusieurs types de galettes des rois.

Les plus connues sont la frangipane et le Pithiviers. La galette traditionnelle, plus communément appelée frangipane, est une galette composée à 2/3 de crème d’amande et à 1/3 de crème pâtissière. Son rivale, le Pithiviers, est à base de crème d’amande (dans laquelle on retrouve autant de sucre que de poudre d’amande), de beurre en pommade et d’œufs.

Alors que la frangipane est très consommée dans le Nord de la France et en région parisienne, dans le Sud de la France, c’est la brioche qui domine. Du côté de Besançon, on retrouvera plutôt la galette comtoise, aussi appelée galette bisontine, et dans le Sud-Est, la pogne du Dauphiné est à l’honneur !

De toutes les formes et de toutes les tailles, il existe également le garfou, dans le Béarn, le patissous dans le Périgord, la coque des rois dans l’Ariège, la pogne dans le Dauphiné ou encore la flamusse dans la Bresse.  

Les variantes : la galette des rois dans le monde

La galette des rois est consommée en France… mais pas seulement !

À l’occasion de l’Epiphanie, de nombreux pays européens et américains consomment une pâtisserie :

• La galette à base de brioche en Suisse,
• Le koningentaart en Belgique néerlandophone et la galette beurrée à la frangipane en Belgique francophone,
• Le bolo rei au Portugal,
• Le roscón en Espagne,
• Le king cake dans le Sud des Etats-Unis et notamment à la Nouvelle Orléans, ancienne colonie française,
• La rosca au Mexique,
• La vassilopita en Grèce,
• La pitka en Bulgarie,
• Le dreikönigskuchen en Allemagne,
• Les befanini en Italie.

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