La collation est un repas léger pris entre les repas pour pallier les besoins énergétiques ou pour fêter un événement.

Milieu scolaire

En milieu scolaire, la collation matinale n’est pas obligatoire. Elle peut être prise seulement dans les cas où les enfants ne prennent pas de petit-déjeuner chez eux, ou lorsqu’ils en ressentent le besoin. Cependant, il ne faut pas automatiser cette collation pour éviter le risque d’obésité.

Toutefois, en fonction des conditions de vie des enfants et de leur famille, les écoles peuvent proposer une collation matinale, au minimum deux heures avant le déjeuner en tenant compte des repères du PNNS.
Celle-ci doit être composée d’une boisson chaude ou froide, d’un aliment céréalier, d’un produit laitier et d’un fruit.

Il est recommandé de proposer des boissons et aliments divers pour faciliter le choix des enfants.
Il vaut mieux éviter les produits à forte densité énergétique tels que les biscuits, les céréales sucrées, les viennoiseries, les sodas, … et favoriser la consommation de fruits, de pain, et/ ou de laitage.

Le goûter, quant à lui, peut être composé d’une boisson chaude ou froide et de deux des éléments suivants : un produit céréalier, un produit laitier ou un fruit.

Concernant les goûters d’anniversaire des élèves ou encore les fêtes calendaires (goûters de Noël, Pâques…), pensez à regrouper les anniversaires du mois ou à ne pas multiplier les goûters festifs, tout en gardant la convivialité de ces moments.

EHPAD

Chez la personne âgée, le vieillissement induit une diminution de la vidange gastrique ce qui a pour conséquences de diminuer l’appétit. Ainsi pour favoriser une bonne prise alimentaire à chaque repas, il faudrait espacer les repas d’au moins trois heures.

Le goûter :

« Le goûter de l’après-midi est une nécessité nutritionnelle pour les personnes âgées fragiles. Cette collation permet un apport hydrique et un apport énergétique, calcique, vitaminique, supplémentaires utiles pour les faibles consommateurs. » GEMRCN, juillet 2015

Pour avoir un goûter équilibré, vous pouvez proposer une boisson chaude ou froide et au moins deux éléments parmi : un produit laitier (lait, flan, yaourt, fromage, …), un élément céréalier (biscuit, pain, …) et une préparation à base de fruits.

La collation nocturne :

Dans le cadre de la prévention de la dénutrition, l’arrêté du 26/04/1999 recommande que le jeûne nocturne soit inférieur ou égal à 12h.
Or, dans la majorité des cas, celui-ci dépasse les 13h et engendre des effets néfastes, tels que :

• Une fonte musculaire ;
• Des troubles du sommeil ;
• Un risque de déshydratation ;
• Un risque d’hypoglycémie ;
• Des modifications de l’action des médicaments.

Il est alors intéressant de proposer une collation nocturne afin de favoriser la santé et le bien-être des résidents.

Cette collation doit apporter environ 300 kcal, et peut être proposée avant le coucher ou à toute heure de la nuit lorsque la personne âgée est réveillée (ne pas la réveiller exprès).

Pour un déroulement optimal, il est important de repérer les résidents qui en ont besoin :

• Ceux présentant des troubles du sommeil ;
• Les déments déambulant ;
• Les personnes dénutries ;
• Ceux ayant peu d’appétit lors du dîner ;
• Ceux bénéficiant d’une aide aux repas et dont l’amplitude horaire entre le dîner et le petit-déjeuner est souvent majorée ;
• Ceux ayant des hypoglycémies matinales.

Les bienfaits :

• Amélioration de l’endormissement ;
• Maintien d’un meilleur sommeil ;
• Moindre recours aux somnifères ;
• Régulation de la glycémie ;
• Réduction du risque de chutes.

Pour conclure, bien que la mise en place de ces collations, rencontre des contraintes d’organisation des équipes et de coût des denrées, elles restent importantes pour la qualité de vie des convives.