Selon une étude menée par l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) en 2019, 15% de la population déclarait alors souffrir d’une intolérance alimentaire.

Qu’est-ce qu’une intolérance alimentaire ?

Une intolérance alimentaire est une réaction anormale du corps à certains aliments ou à certains composés chimiques présents dans les aliments. C’est leur présence qui provoque des réactions irritatives, souvent au niveau de l’intestin.

Cependant, il peut arriver que des intolérances alimentaires occasionnelles surviennent, en lien avec une irritation temporaire de l’intestin.

La différence entre les intolérances et les allergies alimentaires

Il est important de faire la distinction entre intolérance et allergie alimentaire.

Qui réagit ?

Contrairement à une allergie alimentaire, qui est une réponse immunitaire du corps à une substance alimentaire spécifique, une intolérance alimentaire est une réaction du système digestif.

Quels sont les symptômes ?

Les allergies alimentaires peuvent provoquer des symptômes graves et potentiellement mortels. Parmi ces symptômes : les difficultés respiratoires, les gonflements, les éruptions cutanées ou les vomissements.

Les intolérances alimentaires peuvent se manifester de différentes manières, notamment par des symptômes gastro-intestinaux tels que des douleurs abdominales, des ballonnements, des nausées ou des diarrhées.

Elles peuvent également causer des maux de tête, de la fatigue, de l’irritabilité, des éruptions cutanées ou de l’eczéma.

Comment avoir le bon diagnostic ?

En raison de leur gravité potentielle, les allergies alimentaires nécessitent une attention particulière dans la gestion de l’alimentation. Elles peuvent être diagnostiquées avec un test cutané ou une analyse de sang.

Les intolérances alimentaires sont généralement diagnostiquées par un processus d’élimination ou grâce à des tests de tolérance alimentaire. Elles peuvent souvent être gérées avec des ajustements diététiques.

Les intolérances alimentaires les plus fréquentes

Parmi les intolérances alimentaires les plus fréquentes, on retrouve :

• L’intolérance au lactose : le manque de lactase, une enzyme qui décompose le lactose dans l’intestin grêle, rend plus difficile la digestion du sucre présent dans le lait et les produits laitiers.
• L’intolérance au gluten : le corps réagit anormalement à la protéine présente dans le blé, le seigle et l’orge. Cette intolérance peut provoquer des dommages à l’intestin grêle.
• L’intolérance aux FODMAP : ce sont des glucides présents dans certains aliments tels que les légumes, les fruits et les céréales. Cette intolérance est associée à des symptômes gastro-intestinaux tels que des douleurs abdominales, des ballonnements, des gaz et des diarrhées.
• L’intolérance à l’histamine : réaction à une accumulation excessive d’histamine dans le corps. Les aliments les plus riches en histamine sont les charcuteries, certains poissons, les fromages fermentés, certains fruits et légumes, les alcools (particulièrement le vin et la bière) et le chocolat.

Chaque individu est différent et d’autres intolérances alimentaires peuvent également surgir (telles que l’intolérance aux sulfites, aux additifs alimentaires ou aux salicylates). Les symptômes associés à chaque intolérance peuvent également varier d’une personne à l’autre.

Quelles sont les législations relatives aux intolérances alimentaires ?

Les services de restauration collective doivent s’engager dans la lutte contre les intolérances alimentaires au sein de leurs établissements. Ainsi, elle permet de garantir que tous les convives puissent manger des aliments sûrs et adaptés à leurs besoins diététiques.

Pour lutter contre les intolérances alimentaires, les cuisines peuvent mettre en place plusieurs actions :

• Offrir des options sans élément pouvant provoquer une intolérance : les établissements peuvent proposer des plats sans lactose, sans gluten, sans FODMAP ou sans histamine, ainsi que d’autres options alimentaires adaptées aux besoins individuels.
• Former le personnel : le personnel doit être formé sur les intolérances alimentaires pour comprendre les mesures à prendre pour éviter les risques.
• Étiqueter les aliments : il est possible d’étiqueter les aliments avec des informations claires sur les ingrédients pouvant provoquer des intolérances, pour permettre aux convives de prendre des décisions éclairées sur ce qu’ils mangent.
• Éviter la contamination croisée : certaines mesures peuvent être employées pour éviter la contamination croisée des aliments, notamment en utilisant des ustensiles de cuisine et des surfaces de travail séparées pour les aliments sans intolérances.

En mettant en place ces mesures, les établissements de restauration collective peuvent offrir des options alimentaires adaptées pour tous les convives, y compris ceux qui souffrent d’intolérances alimentaires.

Pour en savoir plus sur les allergies alimentaires, n’hésitez pas à lire notre article déjà publié sur ce sujet.

Vous pouvez contacter le service nutrition par mail à nutrition@agap-pro.com ou par téléphone au 05.56.40.69.99 pour des informations complémentaires.